lundi 11 mai 2015

Perdu en mer, La pêche à Terre-Neuve - Sophie Human & Emmanuel Cerisier



« L’avant du doris s’est dressé vers le ciel…et Hippolyte est tombé à l’eau. J’ai crié, saisi le piqueux, mais déjà, il avait disparu. Tout est allé très vite. » 

Sur le port de Fécamp, on annonce le retour du Ferdinand. Emile et Rose vont enfin revoir le père parti pour « six mois de Grande Pêche sur les bancs de Terre-Neuve, de l’autre côté de l’océan », partagés entre la joie et le soulagement, le revoir enfin, le retrouver vivant.

Tel est le lot des marins, certains reviennent, d’autres pas. Le père de Justin, lui, n’est pas revenu…

Le soir venu, ne trouvant pas le sommeil, Emile se glisse hors de son lit, descend l’escalier et dans la salle, discrètement, écoute son père raconter la tragédie à sa femme. Le récit est en marche. 

« Je n’ai rien pu faire, tu sais, je n’ai rien pu faire […]. Je n’ai pas pu sauver mon frère. » 

Sophie Human nous livre une histoire symbolique de nombreux destins de ces pêcheurs de morues du siècle dernier, la dureté du quotidien en mer, la rudesse des conditions de travail, et la mer qui a toujours le dernier mort et qui parfois reprend les hommes.

Tout au long de cette poignante histoire, on apprend beaucoup. De nombreux termes techniques renvoient à un glossaire. Le jeune lecteur risque d’ailleurs d’être un peu refroidi de devoir s’y référer  une à deux fois par page… J’avoue avoir moi-même trouvé ça un peu lassant. Mais le dépaysement et les sympathiques illustrations d’Emmanuel Cerisier lui feront sans doute oublier ce détail. Et comme toujours dans cette collection, le livre se conclut par un dossier final aussi instructif que richement illustré. 

Perdu en mer, malgré les risques, plus fort que tout, l’appel de la mer…







ISBN 978 2 211 202329
47 pages
2011
12,70€
(7 à 10 ans)
 

6 commentaires:

  1. Voilà un bouquin qui pourrait me plaire. J'aime beaucoup les dessins :)

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  2. J'ai toujours rêver être marin, voler au-dessus des flots et pêcher de la morue... S'arrêter dans un port, boire jusqu'à plus soif, et gerber le reste à la première grosse vague. Putain, ce que j'aurais été heureux en marin...

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  3. C’est fou tout le bien que me font ces histories de mer. Avec cette apaisante impression de me trouver chez moi, même aux jours de tempêtes. Je ne sais pas, la mer c’est la vie, elle raconte une histoire, toujours poignante, inspirante, elle secoue autant qu’un bon mal de mer, elle parle de destins, ceux des marins ou de ceux qui ne reviennent jamais, mais elle arrive toujours à m’émouvoir. Une autre superbe histoire que tu nous présentes et qui me fait l‘aimer encore plus! Terre-Neuve, un petit coin de paradis…

    « Plus fort que tout, l’appel de la mer »… Que c’est beau ça marin manU...!

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