L’histoire débute par la mort du
héros-narrateur, Fred. Et contre toute attente, c’est par le chapitre 27 que le
compte à rebours peut commencer... Le point de départ ? Son installation
dans un logement au fond de la cour intérieure d’un immeuble et surtout sa
rencontre avec Roland, son voisin, dont il n’est séparé que par une simple Palissade.
Une histoire placée sous le signe
de la musique, omniprésente du début à la fin de l’histoire. Omniprésente et
importante dans la mesure où elle accompagne notre lecture et contribue à
l’atmosphère souhaitée par l’auteur. Je me suis donc amusé à écouter les
morceaux cités en accompagnement de ma lecture. Ambiance garantie avec des
morceaux tels que In a bar with Billy
Kunt de Jack the Ripper, Happiness is a warm gun,
des Beatles, ou encore Highway to hell, d’AC/DC
et beaucoup d’autres que j’ai pu découvrir au fil de ma lecture.
Les rapports entre les deux
hommes vont aller de la curiosité à la complicité pour finalement laisser place
à une surprenante duplicité…
Personnages déjantés, humour
décalé, ambiance aussi barrée que trouble, Franck
Villemaud réussit une histoire pleine de surprises dans laquelle la tension
va crescendo jusqu’au twist final.
Challenge "thrillers & polars" chez Canel
"On a découvert son corps calciné sur les restes de son canapé calciné, au milieu de sa petite maison calcinée."
"[…] à mon âge et vu la gueule que je me traîne, y a guère plus que Youporn qui soit assez ouvert d’esprit pour me donner du plaisir de temps en temps."
"J’étais devenu un compétiteur du sexe, finalement on ne peut plus détestable et d’autant plus débile que je ne concourrais que contre moi-même et mes propres records minables.
Mais je n’étais certainement pas d’humeur à m’encombrer de scrupules ou de peur du ridicule : désormais j’étais une bête, une bête à queue sans conscience ni culpabilité d’aucune sorte, et je l’assumais totalement."
"- Je ne t’espionne pas, mon prince – je veille sur toi, nuance.
- C’est gentil mais je suis un grand garçon, tu sais. Et puis à part
peut-être un tour de reins ou une pénurie de capotes, je suis pas sûr de
risquer grand-chose, tu sais."
"Je crois qu’il avait raison là-dessus aussi : l’amitié, ça meurt pas – on a beau essayer de l’assassiner du mieux qu’on peut, ça reste, comme une vilaine cicatrice sur son tout nouveau bronzage.
Mais c’est vrai qu’on l’aime bien, cette cicatrice, finalement ; elle est un peu de notre histoire, finalement, une blessure de guerre intime, en quelque sorte."
"Je crois qu’il avait raison là-dessus aussi : l’amitié, ça meurt pas – on a beau essayer de l’assassiner du mieux qu’on peut, ça reste, comme une vilaine cicatrice sur son tout nouveau bronzage.
Mais c’est vrai qu’on l’aime bien, cette cicatrice, finalement ; elle est un peu de notre histoire, finalement, une blessure de guerre intime, en quelque sorte."
Merci aux Éditions Taurnada pour cette nouvelle découverte.
ISBN 978 2 37258 005 2
180 pages
2014